top of page

Atelier

Un plan de travail dédié est indispensable. Le problème avec la mécanique est que la place vient vite à manquer mais aussi que l'on peut être amené à laisser un chantier en l'état.

Un espace approprié doit donc être aménagé. 

​

Du gras, du gras, du gras ! Une jeep qui ne fuit pas n'est pas une jeep.

L'espace ne doit donc pas craindre ni les huiles moteur, ni les solvants ou autres peintures...

 

Pour ma part, j'ai en fait 2 établis, un fixe et l'aute, à même hauteur, sur roulettes. Les 2 combinés me permettent souvent des configurations de travail interressantes.

Le tout est suffisamment costaud pour supporter des pièces assez lourdes, comme les 2 ponts ensemble par exemple...

 

Ajouter à cela plusieurs prises electriques, un bon éclairage (disposé de façon à bien voir sans être aveuglé), un tableau blanc pour griffonner (schémas, côtes etc.) et vous avez là de bonnes conditions de travail !

Outillage

Un bon restaurateur est un restaurateur outillé !

 

Afin de tavailler dans de bonnes conditions (comprenez sécurisantes), n'hésitez pas à investir dans un minimum de matériel, je pense notamment aux systèmes de levage, difficilement réalisables soi même... 

Une poutre IPN (plus excatement HEA), un chariot palan + palan permettent d'avoir un système de levage très pratique. L'avantage est que ça prend moins de place qu'une chèvre, même si des fois une chèvre serait plus pratique.

 

Bien que plus optionnel, j'ai également investi dans un support moteur universel (< 50 euros) afin de faciliter le nettoyage et la peinture du moteur.

 

Il n'est pas forcément necessaire d'investir une fortune pour disposer d'outils pratiques ; j'ai récupéré un support de lit médicalisé (ie avec piston electrique), déstiné à la poubelle et en parfait état de marche. Il m'aura servi de nombreuses fois notamment pour supporter l'ensemble chassis + ponts (c'est dire la force de ces machins là). Sur roulettes et à hauteur d'homme, j'ai pu avancer aisément sur le chassis/pont.

Démontage & repérage

Au moment de démonter une pièce, à  chacun sa technique ; croquis, schémas, photos, vidéos adoptez celle(s) qui vous conviennent. Pour ma part, je n'utilise que des photos mais malgré les centaines de photos prises , il m'arrive souvent de constater que je n'ai pas pris tous les angles et donc ne pas pouvoir visualiser certains détails que je recherche longtemps après...

 

Même sur photos, n'hésiter pas à repérer ou mettre des commentaires. On pense l'action inutile sur le moment mais la mémoire joue parfois des tours !

 

Pensez même à repérer directement sur les pièces si necessaire...je dis bien si necessaire, certains forums insistent sur des repérages complètement inutiles ! J'évoquerai par exemple le système d'embrayage : cela ne sert à rien : le volant moteur ne se monte que dans un sens (le bon), avec son plateau + disque (le disque oui a un sens).

 

Le repérage n'empêche pas de se documenter ; les pièces que l'on démonte peuvent avoir été mal montées. L'erreur est humaine !

Décapage

Hormis pour le chassis, les jantes combat et certainement la caisse, je décape à la main...pas à la brosse à dent mais pas loin : à la brosse métallique montée sur perceuse. Je précise que la perceuse est un engin d'entrée de gamme que j'ai acheté volontairement pour ça mais c'est un investissement à faible coût que je ne regrette pas. C'est assez costaud vu l'usage que j'en fais !

 

Vous me direz, c'est plus fatiguant qu'avec une sableuse ou microbilleuse, c'est certain. Mais cela a pour avantage d'y aller progressivement et de constater certains détails qui partiraient assez vite sous l'effet du sable. Certaines pièces n'ont jamais été démontées depuis 44 ; les différentes couches de peinture permettent de remonter le temps....vert, rouge, blanc (cassé ?)...Malheureusement pour moi, je ne trouverai aucun marquage militaire...

 

Après décapage, il faut bien dégraisser et enlever tout résidu de produit décapant (avec de l'essence par exemple). Selon le type de métal (fonte ou tôle emboutie), la rouille peut apparaitre plus ou moins vite. Il faut alors être prêt à peindre une couche d'apprêt dans la foulée. Si faible soit cette couche, elle aura pour avantage de stopper/ d'empêcher le phénomène et pour vous de temporiser.

Peinture

Etape importante qu'est la peinture !

90% du résultat final est dans la préparation ; il s'agit donc de bien dégraisser/décaper la pièce, repérer et protéger toutes les zones qui ne doivent pas être peintes (comme les zones de portée ou les filetages). Personnellement, juste avant application, j'essuie toujours les pièces (même propres) avec un chiffon imbibé de white spirit.

 

Vient ensuite l'application, au pistolet (compresseur 150L/2CV, aiguille 1.8mm, pression moyenne à l'application=3.5/4 bars), cette étape est finallement très rapide et le nettoyage de l'outillage l'est beaucoup moins....mais indispensable au bon entretien.

 

Il faut savoir qu'une peinture sèche puis polymèrise ensuite (durcit) ; après polymérisation, un solvant ne pourra plus diluer (fondre) la peinture. Si toutefois une sous couche a eu le temps de polymériser, on pourra égrainer un peu cette couche avec un grain fin et l'essuyer avec un peu de white spirit avant d'appliquer la nouvelle. Les micro rayures aideront à l'accroche. Si en revanche, la peinture du dessous n'a pas eu le temps de durcir, le diluant porté dans la nouvelle couche aura tendance à la "ramollir" et fera donc corps avec elle. La technique du "mouillé sur mouillé" pour ceux qui connaissent.

 

Par ailleurs, il est déconseillé de dépasser 3, 4 couches au risque de fragiliser l'ensemble. Inutile non plus de trop insister sur la première (ou sous couche), celle-ci doit être plus dilué afin d'accrocher le métal.

Remontage

Reste  alors la dernière étape, sans doute la plus appréciable : le remontage.

La pièce est propre et repeinte et il faut la replacer dans son emplacement définitif.

 

C'est un peu le propre de la restauration : il n' y a pas de planning prédéfini. A vous de cadencer les choses et d'organsiser les tâches les unes après les autres. Je conseille vivement de re-vérifier plusieurs fois sur les photos et schémas pris avant démontage que rien n'a été oubliée, ni sur la pièce elle même ni autour. Il est toujours déplaisant de devoir re-démonter à cause d'un oubli...et je sais de quoi je parle !

 

Une question peut être récurrente au remontage : quel couple au serrage ?

Il n'est pas toujours évident de disposer des valeurs de couple, à défaut on tentera de sentir à la main le serrage le plus approprié. On n'oubliera pas les rondelles (type Grower par exemple) et si besoin un peu de frein filet pour empêcher tout desserrage...

 

Enfin, il est également interressant de prendre des photos au remontage, certaines pièces n'étant pas forcément visibles/accessibles, un cliché sera toujours le bienvenu le jour où il faudra intervenir ou revérifier quelques chose....

PROJET EN COURS
VIDEOS
IDENTIFICATION
ATELIER
bottom of page